Ce site doit tendre vers quelque chose proche d'un classement, rangement d'images et de souvenirs...
L'image à l'ère du blog me contraint de changer ma manière de photographier.. d'appréhender ce qui m'entoure et surtout de trouver un moyen d'archiver, alors que certains cd ne "s'ouvrent" déjà plus...
C'est plus contraignant de travailler "la série" avec un appareil numérique, car on s'éparpille, on efface, on recommence plusieurs fois...
Je préfère travailler en 36 poses, négatifs, diapositives et tirages de lectures... mais c'est vrai que je perds un temps fou à scanner et retoucher mes images une à une...
En devenir, car je n'ai pas encore "re-trouvé" la bonne manière de photographier, celle qui serait plus adaptée à ma vie d'aujourd'hui...
Il s'agit de séries de 36 poses qui défilent en boucle...
Ces images ont servi au projet "and she never came back..." qui devait initialement avoir pour titre "donc là-bas tu fumes, tu bois et tu danses..."
Le point de départ de ce travail sont des e-mails (qui datent de l'année 2000). Les textes écrits ont été relus, les situations décrites, rejouées (en 2005) et "re-photographiées"...
2 inconnus ont accepté de se prêter au jeu en prenant la pose... Sur l'oeuvre d'Antony Gormley, Critical Mass
Je considère ce projet comme le point de départ de mon questionnement autour de l'identité au moyen du medium photographique : témoignage du quotidien, du banal, en utilisant l'épreuve argentique comme
"outil-preuve" ou alors comme "prétexte" pour une mise en scène du début à la fin d'un projet ?
Il s'agit ici d'un travail photographique personnel, que j'ai réalisé en 1998 lors d'un parcours de deux semaines à travers Allemagne.
Partir avec, parfois, l'unique but de tout photographier, de rapporter avec soi, et avec l'envie de contenir, l'écoulement des jours : prendre le maximum de photographies pour ainsi retracer ma vie quotidienne correspondant à cette période. Plus qu'un journal - intime -, ce projet est la trace d'un voyage, de rencontres, de découverte de Berlin, d'une expérience (ou expérimentation) et fonctionne comme une sorte de "mémoire vive" qui me rappellerait de manière presque instantanée ce "passé", si ma propre mémoire venait à faiblir.
Je souhaitais mettre l'accent sur la (re)présentation du sujet dans son environnement quotidien (l'image qu'il a de lui-même et l'image qu'ont les autres de lui) et sur le caractère "trompeur" de la photographie : "Oui c'est bien moi sur la photographie, mais c'est vrai, je ne me reconnais pas".
Il y a un processus de fabrication de l'image : jeu avec le cadrage photographique (portrait ? autoportrait ?). Le résultat était-il alors le compte-rendu d'événements quotidiens "hasardeux" ou le prétexte pour jouer une "séquence de vie" pour l'Art ?
Seule ou accompagnée, des photos de quelques destinations... J'ai fait le plus de photos à Berlin... Et puis maintenant que j'y vis, c'est différent, et quand je rentre à Paris, je me mets à photographier, dans le métro, les appartements... Il y a toujours ce va-et-vient latent et incessant... Mais souvent j'oublie que les rayons x des aéroports endommagent les pellicules ; du coup les films restent quelque part non développés...
1998, 2002, 2003...
En 1993, j'ai effectué une première promenade le long d'un bout de mur resté là... en 1998, j'ai photographié chaque pan de ce même mur, resté toujours là.
Souvenirs et ébauche d'un parcours à travers les disparitions urbaines.
Australie, 1995.